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Justice : Nouvelle affaire de mères porteuses

Quinze personnes ont été arrêtées pour leur participation présumée à une affaire de maternité de substitution. Selon le site Web de la police nationale cambodgienne, 11 des personnes arrêtées sont enceintes. Deux hommes et deux autres femmes, apparemment des cuisinières, ont été également  arrêtés.

Nouvelle affaire de mères porteuses. Photographie Police Nationale

Nouvelle affaire de mères porteuses. Photographie Police Nationale


Activité autrefois prospère

Cette affaire survient après que les autorités en juin aient arrêté plus de 30 femmes et un opérateur chinois d’un groupe de mères porteuses fournissant des enfants à des clients chinois. Ces femmes – dont un certain nombre ont accouché et envisagent d’élever les enfants pour lesquels elles ont été payées – sont toujours détenues dans un hôpital situé à la périphérie de Phnom Penh. Accusées de trafic d’êtres humains, elles risquent jusqu’à 20 ans de prison.

Chou Bun Eng, du Comité national de lutte contre la traite, a déclaré que la maternité de substitution était perçue comme l’achat ou la vente d’enfants et donc comme un trafic d’êtres humains.  Elle a ajouté que ceux qui enfreignent les règles feraient face à des poursuites. Toutefois, la loi cambodgienne sur la maternité de substitution est encore en cours d’élaboration.

Chak Sopheap, du Centre cambodgien pour les droits de l’homme, a déclaré que les femmes qui agissaient en tant que mères porteuses venaient généralement de milieux défavorisés et étaient privées d’éducation et de toute autre possibilité. “…La majorité d’entre elles n’a d’autre choix que ce type de travail pour survivre et soutenir leurs familles…Ce sont des victimes et ne devraient pas être punies”, a-t-elle ajouté.

La maternité de substitution commerciale a prospéré au Cambodge après l’interdiction des pratiques au Népal, en Inde et en Thaïlande à la suite du tollé international suscité par l’affaire Baby Gammy. Mais cette pratique a été déclarée illégale au Cambodge par un décret du ministre de la Santé en octobre 2016.

Peu de temps après, les autorités ont arrêté l’infirmière australienne Tammy Davis-Charles et deux associés cambodgiens, qui ont fourni des services de maternité de substitution à des parents australiens. Le trio a purgé une peine de 18 mois de prison au Cambodge pour avoir obtenu de faux documents et avoir servi d’intermédiaire entre un enfant et un parent adoptif.

Rodrigo Montero, conseiller pour l’égalité des sexes au Programme des Nations Unies pour le développement, a déclaré que la maternité de substitution équivalait à l’achat et à la vente d’enfants, et constituait une forme d’exploitation de la reproduction. Il a ajouté que le ministère de l’Intérieur du Cambodge avait la bonne approche pour poursuivre les réseaux de maternité de substitution, mais a mis en garde contre les poursuites envers les mères de substitution qui sont aussi des victimes.

 

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