Lors du cocktail d’ouverture de l’événement « Cambodia Tech Catalyst », soutenu par Google APAC, le dynamique vice-président du groupe OCIC, Thierry Tea, confiait ses impressions à propos de cette première et livrait quelques réflexions sur l’avenir de la tech au Cambodge.
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Parlez-nous de Cambodia Tech Catalyst
Nous avons aujourd’hui l’opportunité de co-organiser avec nos partenaires de
Cambodia Tech Catalyst un événement qui compte près de 220 inscrits et je pense que cela montre que l’intérêt du public pour la tech au Cambodge est grandissant.
Nous avons pu faire venir une équipe de Singapour qui représente Google Cloud pour la région Asie Pacifique afin d’évaluer les perspectives de marché sur le Cambodge.
Et cela, c’est vraiment super et nous souhaitons poursuivre et développer ce type de démarche.
Est-ce une nouvelle orientation du groupe OCIC ?
Depuis plus de 20 ans, le groupe OCIC a continué à s’internationaliser et à innover. Et donc aujourd’hui nous entrons dans une nouvelle ère, celle du digital, une tendance qui s’accélère au Cambodge. Donc la tech pour moi, c’est le futur, le digital c’est le futur. L’OCIC met en avant donc un endroit qui s’appelle Connexion, un « community hub » de 45 000 mètres carrés où l’on souhaite développer l’innovation.
Notre souhait est d’aider les startups à se développer et nous voulons continuer à travailler avec nos partenaires pour donner la chance une chance aux startups de grandir au Cambodge, de créer des liens, des relations avec des réseaux internationaux, des clients, des fournisseurs et surtout trouver des financements.
Pourquoi avoir choisi de mettre les médias en avant ?
D’habitude, ce sont les médias qui interviewent les gens. Là, nous avons voulu les mettre en avant pour les exposer, leur donner la chance de discuter et de parler de ce qu’ils font et comment ils vont évoluer.
Aujourd’hui le digital, la tech, et donc le sujet de cette semaine c’est l’intelligence artificielle, donc la « generative AI » qui est en train de révolutionner la tech, le digital et bien entendu les médias. Donc on parle de beaucoup de technologies, de solutions qui vont être utilisées pour soutenir tous les types d’activités. En ce sens, les médias sont des plateformes très intéressantes parce qu’ils touchent des millions de personnes.
Donc nous souhaitons continuer à soutenir les médias et leur transformation digitale.
Êtes-vous optimiste sur l’évolution de la tech au Cambodge ?
Nous sommes allés en France en janvier dernier avec la délégation du Premier ministre Hun Manet. Nous avons la directrice de l’École 42 qui envisage probablement de s’installer au Cambodge. Et, nous sommes également en discussion avec Station F, l’un des plus gros campus de start-up au monde, développé par Xavier Niel. Ainsi nous pensons qu’il y a vraiment une opportunité aujourd’hui avec la jeune génération cambodgienne. Les derniers rapports indiquent que 60 % du Cambodge est « Gen Z », en français on parle de la génération Z.
« C’est une génération digitalisée, plus de 70 % de la population a moins de 30 ans et le meilleur moyen de se développer actuellement, notamment dans les provinces, doit passer par le digital. »
Nous comptons deux millions de personnes à Phnom Penh, 15 millions d’autres dans les provinces et pour être connecté avec le monde, le Cambodge doit développer ses infrastructures digitales et surtout ses talents dans la tech.
Votre vision ?
Personnellement, j’ai investi depuis 10 ans dans des start-up, notamment tech, que ce soit en France ou au Cambodge, dans la FinTech ou aux États-Unis dans le B2B e-commerce. Donc je crois fermement au futur du digital. Jusqu’à présent les grands groupes cambodgiens n’ont pas encore vraiment franchi le pas à aider les entreprises, à effectuer des changements.
Donc, nous avons besoin d’entrepreneurs et devons aider les start-up à l’image de ce qui se passe en France alors que les grands groupes investissent dans ce secteur. Le Cambodge doit passer par là. Donc, nous allons pousser dans le sens du soutien aux startups et transmettre cet état d’esprit, cette culture, vers les grandes entreprises du pays.
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