Instants de Cambodge : La passion des selfies
- Chroniqueur
- 16 déc. 2021
- 2 min de lecture
Phnom Penh, dimanche, 22 h. Je regarde les quelques clichés que j’ai pris ces derniers jours. Et je me dis que c’est une utilisation particulière que font les Cambodgiens de leurs appareils photo.

En visitant les monuments ou lieux d’intérêt, j’essaye généralement de capturer la beauté des bâtiments et paysages, j’ai été étonnée de voir la propension qu’ont la plupart des Cambodgiens, jeunes ou moins jeunes, à utiliser ces décors comme fonds de photos-portraits. C’est dans le nouveau centre commercial Aeon 2, au nord de Phnom Penh, que ce phénomène m’a le plus interpellée.

Marchant entre les magasins et les espaces de repos, mon appareil photo autour du cou, je me fais solliciter par un couple qui souhaite que je capture leur image. J’acquiesce, ce à quoi ils me répondent par leur plus beau sourire et deux paires de doigts en V, attendant que j’appuie sur le déclencheur.

À l’espace de jeux, je photographie une enfant, jouant à la pêche à la ligne entourée de ses parents. Sa mère souhaite voir le cliché et me remercie. À mon grand étonnement, elle sort alors son téléphone, non pas pour que je lui envoie la photo, comme je l’aurais pensé, mais pour prendre un selfie de nous deux.

Sur le toit…
Sur le toit, la scène continue. Les jardins aménagés, bordés de cerisiers en fleurs, créent un cadre parfait pour des portraits esthétiques. Les poses se multiplient, devant les objectifs des appareils photo et téléphones portables.

Je m’essaye aux mises en abyme, capturant les duos de modèles et photographes. Record personnel battu, je réussis finalement à en faire figurer trois sur le même cliché. C’est sur cette satisfaction que je comptais faire demi-tour.

Duos de photographes et mannequins
C’était sans compter les inévitables selfies sur lesquels un groupe de jeunes Cambodgiens me demande de poser à leurs côtés…
Texte et photographies par Adèle Tanguy
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