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Ancre 1

Histoire : Rituels mortuaires, des chasseurs-cueilleurs aux rois-dieux d'Angkor

Charles F. H. Higham est l’auteur de la publication « La mort et les rituels mortuaires en Asie du Sud-Est continentale : Des chasseurs-cueilleurs aux rois-dieux d'Angkor ». Un ouvrage remarquable malheureusement disponible en anglais seulement.

Sépulture néolithique masculine en jarre sur le site de Ban Na Di, haute vallée de Mun Photo par l'auteur.
Sépulture néolithique masculine en jarre sur le site de Ban Na Di, haute vallée de Mun Photo par l'auteur.

Dans cet extrait ci-dessous, l’auteur résume parfaitement les rites funéraires durant la civilisation angkorienne. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur ces rituels, il est possibler de consulter l’intégralité de la publication grâce à angkordatabase.asia

Cimetières de l’âge du bronze

En Asie du Sud-Est, la continuité des rites funéraires à travers les âges est remarquable. Dans cet essai, l’auteur, interprétant les cimetières de l’âge du bronze avec leurs prédécesseurs néolithiques et leurs successeurs de l’âge du fer, souligne « l’importance de la fête mortuaire pour assurer et maintenir le statut social des parents du défunt.

On peut le constater en plaçant dans les tombes des récipients de poterie à couvercle contenant des ossements de poissons, de coquillages, de poulets, d’œufs, de porcs, de bovins et de buffles d’eau. De cette manière, les morts servaient l’élite vivante, une pratique qui a pu être renforcée lorsque les ossements de grands personnages particulièrement riches de l’âge du bronze ont été exhumés, peut-être pour participer à des rituels post mortem, puis soigneusement réenterrés. »

Rites mortuaires

Le rôle social des rites mortuaires culmine avec la civilisation angkorienne. Le processus historique est décrit comme suit : « Avec l’ouverture de la route de la soie maritime du sud, des biens et des idées exotiques ont atteint l’Asie du Sud-Est.

Les élites établies ont trouvé dans la religion hindoue ésotérique une voie idéologique vers un statut social élevé qui les rapprochait progressivement du statut divin. Au VIIe siècle, deux siècles seulement après l’inhumation des derniers dirigeants de l’âge du fer à Noen U-Loke, un roi khmer se voyait accorder un titre jusqu’alors réservé aux dieux. Avec la fondation du royaume d’Angkor au début du IXe siècle, les textes inscrits sur les mausolées des temples royaux accordent aux souverains des titres divins. Les ancêtres sont également vénérés.

La construction de mausolées de plus en plus massifs, comme ceux d’Angkor Vat et du Bayon, a mobilisé des armées de tailleurs de pierre, de sculpteurs, d’architectes, de prêtres, d’orfèvres et d’ouvriers dans un effort commun qui permettait de gagner du mérite en contribuant à la tombe d’un dieu. Ainsi, il est possible d’identifier dans les monuments de l’époque angkorienne les preuves matérielles de l’exploitation de la population par la lignée dirigeante.

L’une des caractéristiques particulières de ce comportement est l’accent mis sur la légitimité par la descendance des ancêtres divins. Le temple de Preah Ko à Hariharalaya, par exemple, possède six sanctuaires, chacun dédié au culte des ancêtres masculins et féminins du roi Indravarman. »


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