Le gouvernement cambodgien a rejeté vendredi les conclusions d’un rapport du département d’État américain sur l’état des droits de l’homme dans le pays.

Le Cambodge rejette les conclusions du rapport américain
Dans son rapport annuel de 39 pages sur le Cambodge, le département d’État affirme que les questions relatives aux droits au cours de l’année écoulée comprennent des actes illégaux et arbitraires commis par le gouvernement, des arrestations politiques, la surveillance omniprésente des médias électroniques, la censure, et le recours au travail forcé, entre autres…
Mais, Chin Malin, porte-parole de la justice, a déclaré que la situation n’est “pas aussi mauvaise que ce que la communauté internationale raconte dans son rapport, un rapport avec des motivations politiques”. «Sur la base de ma lecture de ce rapport, leur conclusion ne s’est pas appuyée sur tous les aspects de la situation des droits de l’homme», a-t-il ajouté.
Le rapport souligne la répression de la dissidence politique avant les élections générales de l’année dernière, notamment l’utilisation du pouvoir judiciaire pour dissoudre le principal parti d’opposition du pays et l’emprisonnement de son chef, Kem Sokha.
Sur ce point, Chin Malin précise : “nous ne le considérons pas cela comme une violation des droits, comme tout gouvernement, nous n’avons fait qu’appliquer la loi. Mais nous allons étudier le rapport et déterminer quels points sont constructifs.”
Am Sam Ath, enquêteur de Licadho, un groupe local de défense des droits de l’homme, a déclaré que les dénégations du gouvernement n’étaient pas surprenantes, ajoutant que les conclusions étaient similaires à celles contenues dans les récentes déclarations de l’Union Européenne.