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Festival Photo de Phnom Penh 2024 : Découvrir l'ensemble des exposants et projections

Dernière mise à jour : il y a 7 jours

Alors que la quinzième édition du Festival Photo de Phnom Penh a démarré officiellement le 21 novembre, nous vous proposons de découvrir l'ensemble des exposants de cette manifestation artistique, les programmes associés et le calendrier du festival.

© Samnang Khvay. Cambodge. Extrait de la série Calling for Rain.
© Samnang Khvay. Cambodge. Extrait de la série Calling for Rain.

ILS SONT DE RETOUR: 60 REGARDS

Galerie de l’Institut Français du Cambodge

21 Novembre 2024 – 11 Janvier 2025

Pour célébrer la 15ème édition de Photo Phnom Penh nous avons simplement demandé à certains photographes ayant déjà exposé au festival de nous envoyer une photographie inédite ou jamais exposée au Cambodge auparavant. Ils sont donc au nombre de 60, venus d'Europe et d'Asie, à l'exception de deux qui, de nationalité américaine, sont soit basé en Europe, soit y développent largement leur activité.

Dans leur diversité d’esthétiques et de centres d’intérêt, du documentaire au conceptuel, du plus poétique au plus descriptif, du plus construit au plus intuitif, ils constituent une approche significative des pratiques et des enjeux de la photographie aujourd’hui. L’exploration du monde continues de garder tout son sens quand se développe également le positionnement dans le champ de l’art contemporain.

Ces soixante propositions, fidèles à un festival accueillant depuis ses débuts toutes les tendances de la photographie, parlent d'aujourd'hui, des émotions et des inquiétudes qu'elle procure et suscite. Si, comme nous en avons l'habitude, la mémoire, l'histoire, les identités, le souci de la nature et de l'écologie sont présents, on peut désormais voir des vidéos et des images animées totalement absentes durant les premières années.

© Martin Kollar. Slovaquia. De la série Rien de spécial
© Martin Kollar. Slovaquia. De la série Rien de spécial

Artistes exposés :

ACKERMAN MICHAEL (ÉTATS-UNIS. FILM), AHN JUN (CORÉE DU SUD), BENOHOUD HICHAM (MAROC),

BERNARD-REYMOND MATHIEU (SUISSE), BRIEND CLEMENT (FRANCE), BROTHERUS ELINA (FINLANDE), BRUGGMANN MATTHIAS (SUISSE), CAREME LUDOVIC (FRANCE), CHEN POL-I (TAÏWAN), CHOWDURY RASEL (INDE), CULMANN OLIVIER (FRANCE), DALLAPORTA RAPHAEL (FRANCE), DARZACQ DENIS (FRANCE), ELAN MAIKA (VIÊT NAM), FLORE (France), FREGER CHARLES (France), GAFSOU MATHIEU (Suisse), GRONSKY ALEXANDER, (Russie), ENONG HANN (Cambodge), HURA SOHRAB (Inde. video), JR (France), JUNG YEONDOO (Corée du Sud), KHIEV KANEL (Cambodge. Video), KHUN VANNAK (Cambodge), SAMNANG KHVAY (Cambodge), KIATSIRIKAJORN LEK, (Thaïlande), KIM HAK (Cambodge), KLICH KENT, (Suède), KOLLAR MARTIN, (Slovaquie), VOLLAK KONG (Cambodge), LEBLANC LAURENCE (France), LEE GAPCHUL (Corée du Sud), LEE MYOUNG HO (Corée du Sud), LEE SEAN (Singapour), LEITOLF EVA (Allemagne), LHUISSET EMERIC (France)

© Elan Maika, Vietnam. It felt safe here. 2016
© Elan Maika, Vietnam. It felt safe here. 2016

LI WEI, (Chine), SOKCHANLINA LIM (Cambodge), LUO DAN, (Chine), REMISSA MAK (Cambodge), SEREYRATH MECH (Cambodge), MUNEM WASSIF (Bangladesh), MUÑOZ ISABEL (Espagne), SOPHAL NEAK (Cambodge), NGE LAY (Birmanie), PERNOT MATHIEU, (France), ROUSSE GEORGES (France), RUANGKRITYA MITI (Thaïlande. Video), SMITH (France), SCHEIDEGGER ANNA-KATHARINA (Suisse), SAYON SOUN (Cambodge), PHILONG SOVAN (Cambodge), SRIKAO HARIT (Thaïlande), SRIWANICHPOOM MANIT, (Thailand), TI TIT (Cambodge), VAN EMPEL RUUD, (Pays-Bas), VINK JOHN, (Belgique), VIONNET CORINNE, (Suisse. Video), WILSON MATT (Grande-Bretagne), XIONG KA (Laos).

© Lhuisset Emeric, France. Ukraine, 2023
© Lhuisset Emeric, France. Ukraine, 2023

VINCENT FOURNIER – FRANCE

Mur de l'Ambassade de France.

21 Novembre 2024 – 28 Février 2025

On sait que certaines importantes découvertes scientifiques sont nées de rêves. On sait également que, dans le temps, tout évolue, se transforme. La terre, nos corps, les espèces, les animaux, les végétaux et que, sur la longue durée, ce sont de véritables mutations qui s’opèrent. Des espèces disparaissent, d’autres apparaissent et tout peut être différent.

L’ancien étudiant de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, qui a d’abord travaillé comme directeur de création et photographe dans l'industrie publicitaire et cinématographique nous parle du temps, du passé et du futur. Avec des images sorties autant de son imaginaire que de ses lectures, des films qui l’inspirent, des recherches scientifiques qui le passionnent autant que de l’univers de la science-fiction qu’il affectionne.

Les plantes de Flora incognita (Plantes inconnues), les animaux de Auctus animalis et de Post Natural History, ont-ils existé il y a des siècles ou sont-ils des catégories à venir ? Les faux noms latins inventés par l’auteur comme pour leur donner une valeur savante et scientifique ne sont là que pour nous donner à réfléchir. Ou nous faire rêver et sourire.

Ces fleurs qui pourraient exister demain semblent animées d’une force intérieure qui leur permet de nous offrir une danse élégante La photographie l’évoque et invente la collection sd’un herbier pour demain. Les animaux, eux, peuvent être des combinaisons de technologie et d’espèces actuelles que nous reconnaissons aisément mais ils sont dotés de pouvoirs nouveaux, ce qui n’empêche pas qu’ils soient tout simplement beaux, plus beaux même que certains qui nous sont familiers. Un monde au-delà du naturel qui frise avec la perfection, ce qui n’exclut pas l’humour, souvent présent.

Vincent Fournier, qui fait preuve une maitrise absolue de la technique nous entraine dans un musée de Créatures hybrides qui peuplent son univers. Celui d’une fiction qui pourrait bien arriver et qui, pour lui, traduit « la nostalgie des rêves de futur de mon enfance ».

© Vincent Fournier
© Vincent Fournier

CHRISTINE SPENGLER – FRANCE

“Rétrospective”

Musée Sororo.

21 Novembre – 21 Décembre 2024

Elle se définit elle-même comme « Correspondante de Guerre, Artiste plasticienne & Écrivaine ». Les deux aspects de sa pratique visuelle, qui correspondent également à deux étapes de sa vie sont cependant reliés par plusieurs axes que l’on retrouve dans des photographies dont l’esthétique n’a pourtant rien à voir.

Pendant quinze années elle a, en noir et blanc, été la femme qui a témoigné, dans le monde entier, du plus grand nombre de conflits armés. Ses photographies aux cadrages précis et à la distance toujours juste et respectueuse ont été publiées dans les plus prestigieux supports de presse de la planète. Elles sont la mémoire d’un monde déchiré, douloureux, fracturé. Mais, contrairement à beaucoup d’autres de ses confrères, celle qui s’illustra entre autres au Vietnam et au Cambodge lorsqu’elle était très jeune avec deux autres Françaises, Françoise de Mulder et Catherine Leroy, s’est toujours davantage intéressée à la situation des civils en situation de guerre qu’aux combats eux-mêmes. Et elle a fait leur place, dès le début, aux femmes. Sa façon à elle d’affirmer la vie dans un contexte de mort. Photojournaliste, elle était, par son exigence esthétique, aussi une artiste qui prend position.

Profondément et durablement marquée par le suicide, qu’elle apprit en 1973 à Saigon d’Éric, son jeune frère, elle décida, dix ans plus tard, d’exorciser ce drame personnel en créant des images qui vont « redonner vie aux disparus ». Elle se souvient de ses visites au Musée du Prado de Madrid lorsqu’elle compose ces visions colorées, associant portraits en noir et blanc de ceux qui lui étaient chers et des objets, des fleurs, des perles, des plantes, des tissus chatoyants. Dans cet ensemble qui la mène des membres de sa famille aux vierges et toreros espagnols, de la célèbre cantatrice Maria Callas à la peintre mexicaine Frida Kahlo, l’écrivaine française Marguerite Duras occupe une place à part. Elle est, comme elle le dit, son idole.

Le 11 février 1974, Christine Spengler photographia le premier bombardement de Phnom Penh par les Khmers rouges. Elle en donna l’image sombre d’une fin de monde et l’image fut publiée dans le monde entier. Cinquante ans après, cette photographie revient au Cambodge en témoignage de mémoire et en hommage à une grande artiste.

© Christine Spengler
© Christine Spengler

JEAN-FRANCOIS SPRICIGO – FRANCE

“Retrouvailles”

Factory Phnom Penh (FT Gallery)

21 novembre – 12 décembre 2024

Une photographie est une vision, pas une reproduction. Ou, si elle reproduit quelque chose, c’est l’émotion d’une chose vue un instant et qu’elle a permis de capter. C’est ce que semble nous dire chaque photo de Jean-François Spricigo qui ne cesse, au quotidien comme au cours de ses voyages sur l’île de la Réunion, à Mayotte ou en Guyane, d’observer la nature. Il se questionne autant qu’il nous questionne sur la relation que nous entretenons avec elle et sur la façon dont nous la considérons et en tirons, ou non, des enseignements.

Ce fils d’un père italien et d’une mère belge, élevé en Belgique, formé à la photographie puis au cinéma et à l’image s’exprime également par l’écriture, la radio et le théâtre, avec une grande liberté.

Même si certaines de ses photographies peuvent être dans des couleurs légères, il privilégie un noir et blanc à l’opposé du réalisme et que l’on pourrait qualifier de littéraire. Il ne raconte pas d’histoire mais avec ses évocations, autour entre autres des animaux, la plupart du temps élégants, mais qui peuvent également apparaître dangereux, il sait provoquer des émerveillements, sait nous dire avec douceur qu’il faut regarder attentivement et respectueusement. Et attendre que l’’image vienne à vous comme un cadeau qu’il partage.

Chez lui des flous, des ombres, des contrejours ne sont pas des effets mais une manière de nous toucher et de nous demander également ce que nous voyons vraiment. Il a, entre autres distinctions, reçu en 2023 le prestigieux Prix Nadar pour son livre Nous l’horizon resterons seul.

© Jean-François Spricigo
© Jean-François Spricigo

AGLAÉ BORY – FRANCE

“Two Series”

Factory Phnom Penh (FT Gallery)

21 novembre – 12 décembre 2024

Elle fait incontestablement partie de cette riche école documentaire française qui, depuis une vingtaine d’années, a renouvelé les propositions visuelles du genre avec une grande diversité. Ce travail a été réalité dans le cadre d’une commande tout à fait exceptionnelle du Ministre français de la culture, passée en 2022 et 2023 à 200 photojournalistes ou du domaine documentaire pour dresser leur portrait de la France après la pandémie de Covid.

L’ancienne étudiante en Histoire de l’art qui poursuivit ensuite ses études à l’Ecole Nationale Supérieure de la photographie d’Arles a choisi de concentrer son travail sur les pratiques artistiques de la jeunesse dans les quartiers populaires, qu’elle connait bien. Pendant le Covid, tous les lieux culturels avaient été fermés et l’après Covid a montré combien les jeunes avaient envie et besoin de retrouver la culture.

Comme toujours Aglaé Bory a réalisé des portraits et elle a, comme à son habitude, pris le temps nécessaire pour leur donner un sens profond. Il ne s’agit pas de portraits formels mais de vraies rencontres avec des jeunes dans leur environnement. La photographe a d’abord rencontré ceux qui allaient devenir ses modèles parlé avec eux, ils se sont mutuellement apprivoisés, puis les jeunes ont posé, seuls ou en groupe, beaucoup avec les instruments de musique ou en esquissant les pas de danse qui sont leur moyen d’expression.

Toutes ces images deviennent un album de famille car la photographe, très précise dans ses cadrages qui ne sont jamais des effets qui prendraient plus d’importance que les personnages a réussi à conserver une grande unité de lumière, douce, apaisée. Comme une renaissance où chacun se réinvente avec aussi une forme de fantaisie.

© Aglaé Bory
© Aglaé Bory

Sept étudiants de « ARLES’ PHOTO SCHOOL » – FRANCE

Factory Phnom Penh (Air Gallery by Sra’Art)

21 novembre – 21 décembre 2024

Commisaire Madame Véronique Souben, Directrice de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles.

Une exposition collective des sept étudiants félicités lors de l’obtention du diplôme en 2024.

© Simon Bouillère
© Simon Bouillère

ALEXANDRE BERGAMINI – FRANCE

Factory Phnom Penh (FT Gallery)

21 novembre – 12 décembre 2024

Alexandre Bergamini est photographe et écrivain français d'origine italienne dont la recherche photographique s'articule autour d'une archéologie de la mémoire. Il utilise les archives intimes et l'écriture comme une légende possible ; légende photographique et "récit à caractère merveilleux où les faits historiques sont transformés par l'imagination et par l'invention poétique". Ce qui est vu et ce qui est hors cadre, ce qui est considéré comme réel et vrai et qui n'est plus.

Né en 1968 il a d’abord travaillé dans le domaine du théâtre, il a publié depuis 1999 des livres autour de la photographie et plusieurs textes de littérature, des poésies, des récits de voyages intimes (Inde, Japon, voyages en cargo) et des récits historiques, avec comme thèmes l'abandon et la perte, l'errance à travers le voyage et la rencontre, l'empreinte et l'absence de son frère Vivian, suicidé à l'âge de dix-huit ans, et le dernier volet de son travail sur le thème du retour à la vie.

Il a publié deux livres autour de la photographie, "Casa central"en 2001, et "Le Livre de Vivian" en 2019. Il a exposé à Marseille et au Dumba collective à Brooklyn. Il poursuit actuellement son projet avec un livre d'archives photographiques et littéraires personnelles, traces et preuves, une radiographie de la mémoire et de l'errance.

À travers l'album familial, Alexandre Bergamini interroge l'histoire intime et populaire, confrontées à l'Histoire officielle. Il est le lauréat 2024 du programme de résidence croisée “La Route des résidences” co-organisé par l’Institut français du Cambodge, l’Institut français du Vietnam et l’Alliance française de Chiang Maï et le programme de résidence d’écriture “Villa Marguerite Duras”. Il présente à un travail en cours pour lequel il est en résidence, texte et photographies légendaires autour de la présence et de l'absence à Hiroshima, intitulé "Hiroshima, le retour à la vie."

© Alexandre Bergamini
© Alexandre Bergamini

CHIRON DUONG – VIETNAM

“Keep My Heart”

La Plantation Urban Resort & Spa

21 novembre – 21 décembre 2024

Pour dresser un portrait de la jeunesse vietnamienne aujourd’hui, Chiron Duong a procédé de façon systématique et très organisée. Il a demandé à chacun de ses modèles, tous différents, de venir à son studio avec deux types de vêtements, ceux qu’ils portent d’ordinaire au quotidien pour aller boire un café ou rencontrer des amis et ceux qu’ils réservent à des événements plus importants, plus formels, comme des cocktails, des concerts, des événements artistiques. Il leur a également demandé de répondre à un questionnaire en vingt points qui lui permettent de se faire une opinion plus précise d’eux. Des questions souvent surprenantes, quelle peinture aimeriez-vous détruire ou brûler? Décrivez une chaise qui n’existe pas ou Décrivez un masque que vous aimeriez porter. Il a ensuite fait poser ses personnages, leur demandant de bouger, de lancer de petits objets en les éclairant avec des flashes stroboscopiques qui permettent de decomposer le mouvement et d’inventer, de façon assez aléatoire, des compositions dynamiques. C’est ainsi qu’il avait procédé pour sa série sur « Ao Dài », la robe traditionnelle vietnamienne qu’il a publiée en 2023 dans un gros livre qu’il a intitulé Hope for Peace and Love.

Né en 1996, Chiron Duong ne se destinait pas du tout à la photographie et fait des études pour devenir architecte et paysagiste à l’université de Ho Chi Minh Ville. Il continue à exercer dans ces domaines mais, depuis 2017, il s’est intéressé à la photographie et s’est vite fait reconnaître dans le domaine de la mode qui est son activité professionnelle et il a été primé en France par le Prix Picto de la photographie de mode dès 2020, puis en 2022 par celui du 37ème festival du grand festival de mode et de photographie d’Hyères avant de recevoir en 2022 le prix Photo de Vogue Italie.

Ce projet sur la jeunesse est une réflexion sur l’identité telle qu’elle se manifeste à travers l’apparence vestimentaire et demande si elle correspond ou non à une réalité intérieure, profonde. Un questionnement sur les comportements conscients et inconscients de cette jeunesse vietnamienne.

© Chiron Duong
© Chiron Duong

SOVANNA LY – CAMBODGE

“Ranoch Visited Angkor”

Bophana Centre

21 novembre – 21 décembre 2024

La photographie peut, parfois, permettre de visualiser des rêves et des faits qui n’ont jamais existé. C’est ce que lui a demandé Sovanna Ly pour sa série, la toute première de ses proposions photographiques et qu’il a intitulée Ranoch Visited Angkor. « Ranoch » désigne une période où la lumière de la lune devient de plus en plus faible la nuit et Sovanna Ly, né en 1979 dans la province de Kampong Cham et qui a grandi dans la province de Kampong Thom, la met en relation avec la mort de sa mère, qu’il perdit lorsqu’il avait 13 ans avant de devenir orphelin l’année suivante. Ils avaient tous deux rêvé d’aller ensemble visiter Angkor Wat dont elle lui disait la splendeur. La vie n’ayant pas permis d’effectuer cette visite, c’est en photographie que le professionnel de la communication l’a réalisée.

La photographie n’était pourtant pas, jusqu’à il y a peu, le mode d’expression de Sovanna Ly. Après avoir obtenu une licence en technologie de l’information en 2003, il a été responsable, jusqu’en 2009, des médias catholiques pour le Bureau national catholique des communications sociales de l'Église catholique au Cambodge, ainsi que journaliste. De 2005 à 2009, il a été correspondant d'UCANEWS au Cambodge. Depuis 2009, Sovanna est chargé de la diffusion des informations pour le Bureau national catholique des communications sociales au Cambodge. Bien que s’intéressant beaucoup à la photographie, ce n’est qu’en 2024 qu’il a rejoint Nimith Art Space de Remissa Mak où il a développé ce projet à Angkor.

Pour permettre en images à sa mère de visiter les temples, il a fait appel à des collègues, des femmes qui, seules, posent dans les ruines, se promènent, contemplent des bas-reliefs, s’inscrivent dans la géométrie d’une porte, croisent des touristes, posent avec en toile de fond l’architecture si caractéristique, les trois tours du temple montagne, seul monument à figurer sur un drapeau national. Et, tout naturellement et en parfaite adéquation avec le titre de la série, la pleine lune s’invite au voyage et dessine la silhouette de la visiteuse et celle des ruines majestueuses. Mais l’image de ces jeunes figurantes est la plupart du temps floue ou bougée pour éviter de les rendre trop présentes Le choix du noir et blanc participe de cette volonté de ne pas nous mettre face à des images trop réalistes. Ce ne sont pas des fantômes, mais pas vraiment des humains, juste des présences pour rêver aujourd’hui un passé hier impossible.

© Sovanna Ly
© Sovanna Ly

SEREYRATH MECH – CAMBODGE

“When The Sun Reaches The River”

Friends Futures Factory (F3)

21 novembre – 21 décembre 2024

Quand le soleil atteint la rivière

Parfois, il réchauffe la rivière ; d'autres fois, il peut inonder la même rivière. Nous ne pouvons pas faire en sorte que le soleil brille moins, mais nous pouvons faire en sorte qu'il fasse moins mal. J'ai rencontré un homme qui m'a dit qu'on peut profiter d'une journée, mais perdre toute une vie.Lorsque le soleil sacré atteindra la rivière sacrée, nous saurons que nous ne contrôlons rien.

“When the Sun Reaches the River” montre comment la hausse des températures peut affecter nos vies de diverses manières, en particulier pour les communautés vulnérables qui ont un accès limité à l'éducation, aux soins de santé et aux services publics essentiels. Par exemple, le barrage Lower Se San II, construit dans la province de Stung Treng en 2014 et inauguré en 2018, a été conçu pour répondre aux besoins énergétiques du pays. Entre-temps, le projet a entraîné la submersion des villages de Kbal Romeas et de Sre Pok, impactant la vie de ces minorités autochtones de différentes manières. Certains membres de la communauté ont choisi de déménager, tandis que d'autres ont décidé de rester sur place, cherchant de nouvelles maisons dans la forêt et refusant d'utiliser l'électricité produite par le barrage.

Intriguée par le réchauffement climatique et ses effets sur la psychologie humaine, Sereyrath a commencé à explorer son impact sur les communautés.

© Sereyrath Mech
© Sereyrath Mech

SAM ANG OURNG – CAMBODGE

“The beloved Kampong Som”

Devant la médiathèque de l'Institut français

21 novembre 2024 – 11 janvier 2025

Beaucoup de projets documentaires de qualité se construisent sur la durée. Le retour sur des lieux, le fait de suivre une personne pendant de longues années, l’exploration à divers endroits d’une même situation ou d’une même problématique permettent de dépasser le simple constat et les anecdotes.

C’est le choix qu’a fait SamAng Ourng pour sa pratique de la photographie qu’il conçoit, pour tous ses projets, sur le temps long. Un bon exemple en est donné avec la façon dont il accompagne, depuis 2019, l’évolution et les changements profonds de Sihanoukville. Rien ne destinait ce natif de Kampot – en 1996 – à la photographie ni à cette zone géographique. Il s’est en effet formé à Kep dans la section de journalisme et réseaux sociaux à l’École technique Don Bosco. C’est là qu’il a découvert la photographie et qu’il a appris à utiliser un appareil. Mais, après ses études, qu’il termina en 2016, il ne pratiqua plus guère la photographie et travailla pour Channel 5 dans une équipe technique de production pour la télévision. De plus en plus passionné par la photographie, il se perfectionne en suivant les workshops de Sa Sa Art Projects, puis ceux de Philong Sovan et Marie Le Mounier à l’Institut français avant un dernier avec Vandy Rattana.

En 2018 il découvre Sihanoukville, la station balnéaire préférée des Cambodgiens et, séduit par le lieu, commence par réaliser là des paysages qui sont devenus sa pratique favorite, début de son projet “The Beloved Kampong som”. A ce moment-là la ville est en profonde transformation. Dans le cadre de La route de la soie, le plus grand port en eaux profondes du pays est doté de nouvelles infrastructures et les investisseurs chinois sont massivement présents et, en 2019, il y a pas moins de 62 casinos. Si cette activité sera freinée - alors qu’un tiers de la population de la ville est désormais chinoise - par un décret d’août 2019 interdisant les paris en ligne (qui permettent le blanchiment d’argent) qui entraine le départ d’un certain nombre de Chinois, la folie de construction immobilière et de construction continue. Jusqu’à la crise du Covid qui stoppe totalement le tourisme chinois et freine l’activité économique. La crise est là, qui laisse des centaine d’immeubles abandonnés ou à la construction interrompue. Des ruines contemporaines.

Sam Ang Ourng documente cette situation et le contraste avec le calme et la beauté du bord de mer sans emphase, sans insister, sans prendre position. Il constate et les contrastes entre la plage et les grands immeubles, certains toujours en construction, sont montrés avec subtilité dans une grande unité de lumières et de couleurs. Un travail qui va se poursuivre.

© Sam Ang Ourng
© Sam Ang Ourng

SOVANNA KEM – CAMBODGE

“Landscape Sculpted by Light”

Phnom Penh Airports

21st Nov 2024 – 21st Feb 2025

Regarder le paysage – le traverser, l’apprécier, l’aimer – n’est pas nécessairement la même chose que le voir réellement. Sovanna Kem le voit vraiment et partage avec nous sa vision unique. Plus que simplement observer, il sculpte le paysage avec la lumière, le encadrant avec précision et le transformant en un tableau à couper le souffle réalisé par la nature. Il possède la patience d'attendre le moment où la lumière fait vibrer les couleurs, donnant une nouvelle perspective aux espaces familiers. Doté d’une capacité innée à sélectionner le moment parfait, il crée des compositions harmonieuses et sereines qui réinventent le monde qui l’entoure.

Né en 1981, Kem Sovanna est un photographe cambodgien. Il obtient une licence en administration des affaires en 2002 et étudie le photojournalisme au Studio Image de l’Institut français en 2012. Depuis, il développe sa carrière de photographe documentaire et sportif. En 2023, il poursuit sa formation en photographie d’art au Nimith Art Space. Avant de devenir photographe à plein temps, Sovanna a travaillé dans le secteur privé de 2000 à 2012 et a également été fonctionnaire du gouvernement en 2018.

© Sovanna Kem
© Sovanna Kem

SAYON SOUN – CAMBODGE

“Black and White”

Galerie de Studio Images - Maison de la Photographie

22 novembre – 10 décembre 2024

Au Cambodge, peu de photographes travaillent ou ont travaillé en noir et blanc, tout d’abord parce que, quand il n’y avait que de l’image argentique, les amateurs comme les professionnels sont passés à la couleur et que, peu à peu, il n’y avait plus de possibilités techniques de développer et tirer le noir et blanc. Puis le numérique s’est imposé et avec lui la couleur, qui n’est pas toujours celle produite par la pellicule couleur, entre autres dans les verts.

Mais pour Sayon Soun, qui est avant tout un amateur passionné de photographie, elle est et doit être en noir et blanc. Il est architecte de formation, et c’est sa profession, l’image étant un plaisir qu’il pratique (comme la pêche) dans ses rares moments de loisirs.

On retrouve l’architecte dans son exploration de la ville la nuit, documentaire mais non descriptive, assez mystérieuse, très contrastée, jeu d’ombres et de lumières qui trace les structures et laisse apparaitre les personnages en silhouette.

Celui qui s’était initié à la photographie en 2008 à Battambang avec l’association Phare Ponleu Selpak, puis en suivant les stages organisés par le festival Photo Phnom Penh et l’Institut français du Cambodge a développé une série de portraits liée à son activité. Comme il se rend fréquemment sur les chantiers dont il a la charge, il a demandé à des ouvriers de poser pour lui. Sa série de portraits réalisés à la chambre a été exposée à Photo Phnom Penh en 2017 mais il montre pour la première fois d’autres de ses portraits, des recherches en format carré ou avec le fragile et délicat film Polaroïd avec négatif.

© Sayon Soun
© Sayon Soun

MABE BETHÔNICO – FRANCE

“One Traveller After Another”

Galerie de Studio Image - Maison de la Photographie

10 décembre 2024 – 10 janvier 2025

« Un voyageur après l'autre » est un projet construit à partir des archives du géographe suisse Edgar Aubert de la Rüe (1901-1991), conservées au Musée d'ethnographie de Genève. En 1953, De la Rüe s'est rendu dans la région de Caatinga au Brésil dans le cadre d'une mission géologique pour l'UNESCO et a publié un livre relatant son voyage.

L'exposition à Phnom Penh réunira des images de la collection photographique d'Edgar Aubert de la Rüe, ainsi que des photographies prises aujourd'hui par l'artiste en suivant une partie de l'itinéraire décrit par De la Rüe.

A cette occasion, Mabe Bethônico animera un atelier avec de jeunes photographes cambodgiens sur la question de l'utilisation des archives dans la création contemporaine. Elle donnera également une conférence-performance pour le grand public.

© Mabe Bethônico
© Mabe Bethônico
 

SOIRÉES DE PROJECTION

Dans le jardin de l'Institut français et à Factory Phnom Penh

Il y aura quatre soirées de projection, les 21, 22, 23 et 24 novembre.

Quelques éléments de programme :

Le premier film de Rotha Moeng : The rubber tappers (Les Saigneurs)

Au Ratanakiri, province du nord-est du Cambodge, Khlek, un garçon de 11 ans, vit dans la plantation d'hévéas où travaillent ses parents. Issus de la minorité ethnique des Kroeung, ils sont saigneurs. Mais d'où vient cet énorme arbre calciné qui gît au milieu de la plantation ? La réponse que Khlek trouve est bien plus complexe qu'il n'y paraît.

Rotha Moeng, artiste franco-cambodgien, est réalisateur, producteur et galeriste, et partage son temps entre Paris et Phnom Penh. Alors qu'il réalise ses débuts de réalisateur à Banlung, province du Ratanakiri, deux films qu'il a produits et coproduits sont sortis en Europe. "Le bruit de la nuit", réalisé par Chandaro Sok et Kong Kea Vann, et "White Building", long-métrage

de Kavich Neang.

© Rotha Moeng

La vie de Rotha Moeng témoigne de la renaissance du Cambodge depuis la chute du régime des Khmers rouges il y a 44 ans. Enfant sous la dictature de Pol Pot, il n'avait pas accès à l'art, à la musique, au cinéma et à la chanson jusqu'à ce que sa famille se réfugie en Thaïlande. C'est dans un camp de réfugiés qu'il découvre son premier film, "Poah Keng Kang", qui suscite en lui un sentiment d'émerveillement durable.

Réfugié en France, Rotha Moeng a fait vivre le Cambodge en lui à travers des fêtes traditionnelles, la cuisine, la langue khmère et des soirées karaoké au cours desquelles il chantait les mélodies de Sin Sisamuth. Au début des années 2000, alors que la sécurité s'améliorait et que le Cambodge embrassait le tourisme, Rotha Moeng a fait son premier retour dans son pays natal, connu sous le nom de "srok". Ce voyage l'a inspiré à raconter son enfance au Cambodge, les camps de réfugiés en Thaïlande et son installation en France, constituant la base de son roman, "Le choeur des enfants khmers" (Seuil, 2008).

Dans les années 2010, ses activités artistiques se multiplient. Il collabore avec Régis Wargnier sur le film « Le temps des aveux », dans lequel Rotha Moeng incarne l’avocat de la défense d’un bourreau des Khmers rouges. Il participe également à la production de « L’histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge », jouée en langue khmère au Théâtre du Soleil, où Ariane Mnouchkine et Hélène Cixous ont créé la pièce en 1985. Parallèlement, il crée une galerie d’art à Battambang, où il promeut les jeunes artistes cambodgiens.

Alors que le Cambodge connaît de profonds changements, Phnom Penh rappelle d’autres métropoles asiatiques animées. La frénésie immobilière galopante et le capitalisme incontrôlé fracturent la société cambodgienne, laissant les marginalisés comme victimes de ce développement rapide. Les artistes, dont Rotha Moeng, s’efforcent de capturer et de refléter ces transformations. Ainsi, il a choisi de produire le court-métrage « The Sound of the Night », qui suit l’histoire de Vibol et Kea, deux frères qui vendent de la soupe de nouilles à partir d’un chariot motorisé tout en signalant leur présence aux clients en tapotant sur un bâton de bambou. Tous deux font face à la violence et à la pauvreté, faisant des choix distincts pour échapper à leur destin prédéterminé. Aux côtés de Davy Chou, Rotha Moeng a coproduit « White Building », un long-métrage mettant en scène un jeune Cambodgien aux prises avec la maladie de son père et la destruction de son immeuble.

Après ses premières expériences dans la production, Rotha Moeng franchit une étape significative en réalisant son premier court-métrage, « The rubber tappers » en janvier 2022.

Le film a déjà été sélectionné dans différents festivals, en France, en Californie, au Japon.

© Rotha Moeng
© Rotha Moeng

Le film du documentariste italien Massimo Nicolaci : SING YOUR SONG BOY

Lorenzo Castore et Michael Ackerman se connaissent depuis plus de 20 ans et ont noué une amitié très profonde et riche. Avant de se rencontrer, ils ont tous deux, individuellement, fait des voyages répétés en Inde pour travailler et voyager. Ce furent des expériences magiques qui ont changé leur vie.Ce film documentaire raconte l’histoire de leur retour en Inde, cette fois ensemble, en collaborant pour créer une oeuvre qui combine leurs similitudes et leurs différences de vision et de mentalité, dans l’exploration d’une terre qui les tient profondément en haleine tous les deux.

En chemin, ils se remettent en question et abordent des sujets délicats comme l’amitié, le risque de faire des choix artistiques et de vie, l’opportunité d’apprendre en voyageant avec quelqu’un qui partage les mêmes besoins. La photographie devient alors un prétexte – ainsi que le moyen – pour mener à bien cette quête existentielle.

Une vidéo du photographe et cinéaste (membre de Magnum Photo) SOHRAB HURA

The Coast, 2020. (17. 27’.)

© Sohrab Hura
© Sohrab Hura

The Coast capture des scènes de mer après les festivités religieuses au Tamil Nadu. Dans cette nouvelle écrite pour accompagner les images du film suivant, Hura met en lumière la relation de l’humanité avec la nature en remettant en question les façons binaires de penser le monde, et présente un protagoniste à la recherche de nouveaux états d’être.

PRIX LEICA OSCAR BARNACK

C’est l’un des plus prestigieux prix dans le domaine de la photographie documentaire

Comme les deux années précédentes, nous projetterons les douze finalistes et annoncerons les vainqueurs.

Forough Alaei (Iran). The Underneath of the Calm Streets of Iran,

Anush Babajanyan (Allemagne) Nagorno-Karabakh War and Exodus,

Emily Garthwaite (Grande Bretagne) Tears of the Tigris

Maria Guțu (Moldavie) Homeland

Ksenia Ivanova (Allemagne)

Inattention Era.

Adriana Loureiro Fernandez (Venezuela) Paradise Lost

Sara Meneses Cuapio ((Mexique) Raízhambre

Davide Monteleone (Italie) Critical Minerals – Geography of Energy

Tong Niu (Chine) Express Delivery

Ingmar Björn Nolting (Allemagne) An Anthology of Changing Climate

Etinosa Yvonne (Nigeria) It’s All in My Head

© Davide Monteleone
© Davide Monteleone

Aglaé Bory : PAYSAGE(S) FLEUVE. 6’30

Projection dans le jardin de l’Institut français et à Factory.

© Aglaé Bory
© Aglaé Bory

Pendant une résidence sur le sport amateur non loin de Paris, sur la Seine et la Marne, la photographe s’est intéressée à la fois au paysage, espace à la fois limité et mobile, et aux sportifs, aux gens, comme elle le fait toujours. Elle aime leur parler, les mettre à l’aise, désirer les photographier autant qu’ils ont envie de se laisser photographier et de participer. Elle expose ce travail sous forme de tirages mais elle a aussi créé ce montage pour lequel elle n’a pas voulu présenter un diaporama classique mais un montage pour composer des paysages fluides qui dialoguent avec l’eau et les rivières à un rythme lent. Elle a accompagné les images de sons qu’elle avait enregistrés pendant qu’elle réalisait le travail photographique.

Michael Ackerman: New-York. Diaporama, 6’30

Il vit désormais depuis longtemps en Europe et actuellement à Berlin, mais New York est la ville de Michael Ackerman, celle où il a grandi et où il revient toujours pour photographier.

Sa photographie de rue, sa façon d’utiliser tous types d’appareils, de jouer avec le flou, de tout transformer en une forme de fiction liée à la réalité des espaces et des rencontres continue d’influencer de nombreux jeunes photographes.

Il éprouve toujours de la tendresse pour ce qu’il photographie et pour ceux qu’il photographie, entre autres pour ceux qui ne sont pas dans la norme, qui sont marginalisés, qui subissent la dureté du monde. Une forme d’humanisme généreux qui a complètement renouvelé l’esthétique de la photographie de rue.

Après chacun de ses voyages, il crée une nouvelle version de son portrait intime de la ville. C’est la plus récente, achevée il y a à peine un mois.

© Michael Ackernman
© Michael Ackernman
 

EXPOSITION ET PROGRAMME ASSOCIÉS

HOEUNG SOEUM AND SOPHON CHAU - CAMBOGE

Exposition : “Freedom of Two Ladies” The Peak

19 novembre – 12 décembre 2024

Qu'est-ce que ça fait de posséder la vie que vous voulez ? Non seulement rêver, mais vivre réellement vos rêves ? 367 Days raconte le voyage extraordinaire de deux femmes cambodgiennes qui se sont lancées dans une aventure audacieuse à travers 25 provinces du Cambodge à moto. Au cours d’une année de transformation, ils ont embrassé une liberté totale, explorant la riche tapisserie de leur pays natal tout en forgeant un lien d’amitié indissoluble.

Ce projet est plus qu'un simple récit de voyage ; c'est une collection vibrante d'histoires, d'expériences et de saveurs qui reflètent l'essence de la vie au Cambodge. Au fur et à mesure que les cavaliers deviennent des écrivains, ils créent un espace unique d'apprentissage, de soutien et de croissance, insufflant à leur voyage créativité et autonomisation.

Le voyage de 12 000 km sur 367 jours marque le début des histoires inspirantes de courage, de découverte de soi et d'amour pour leur propre pays.

Hoeung Soeum est né dans la province de Siem Reap, au Cambodge, et a été élevé par une mère célibataire dévouée. Immergée dans un mode de vie rural dynamique et riche en histoire, culture et nature, elle a appris les valeurs de communauté et de coopération dès son plus jeune âge. Passionné d’apprentissage et de voyages, Hoeung a fait face à des défis mais est resté dévoué à la croissance. En 2007, elle a obtenu une bourse pour étudier l’économie agricole et le développement rural à l’Université royale d’agriculture de Phnom Penh.

De retour dans sa ville natale en 2016, elle a travaillé comme agente de développement communautaire sur des projets éducatifs et environnementaux. En 2020, elle a parcouru le Cambodge avec son ami Sophon pour explorer leurs racines.

En 2024, Hoeung a reçu une bourse pour une maîtrise en objectifs de développement durable en Nouvelle-Zélande. Elle croit en la croissance personnelle, la participation et la collaboration pour favoriser une communauté harmonieuse.

Sophon Chau se consacre à l'autonomisation, avec plus de 10 ans d'expérience dans les secteurs du développement et du secteur privé. Elle se concentre sur les moyens créatifs d'autonomiser les jeunes et les jeunes femmes dans les domaines liés à la responsabilité sociale, à la paix, à l'éducation, aux moyens de subsistance et à l'entrepreneuriat.

Sophon est passionné par la motivation des gens à acquérir la confiance nécessaire pour poursuivre leurs objectifs et contribuer positivement à la société. Elle a été bénévole, mentor, facilitatrice, coordonnatrice, leader, coach, conférencière et défenseure..

En 2020, elle a réalisé son rêve de voyager dans 25 provinces du Cambodge pour démontrer que les capacités de chacun ne se définissent pas par le sexe ou le statut social. Elle encourage les

autres à s'approprier leur vie et créer leurs propres opportunités. Ce voyage l’a inspirée à travailler sur un livre avec un partenaire de voyage, partageant leurs expériences et histoires positives, dont le lancement est prévu en 2025.

Rejoignez-nous pour célébrer cette aventure remarquable au Photo Phnom Penh Festival 2024, soutenu par The PEAK pour la production et le lieu.

© Hoeung Soeum and Sophon Chau
© Hoeung Soeum and Sophon Chau

ELEONORE SOK – CAMBODGE/FRANCE

Exposition “In Between Breaths”

Java Creative Café Toul Tom Poung

20 Novembre 204 – 10 Janvier 2025

La respiration relie l’esprit et le corps – et dans ce moment de calme, il y a toujours une part de vérité. Le travail d’Eleonore Sok se situe à cet instant, tout en s’accrochant à la tension qui naît entre savoir et ne pas savoir.

En tant que spectateurs, nous sommes plongés dans des moments chargés d’immédiateté et de contrainte. C’est comme prendre une profonde respiration, enrouler une bobine de plus en plus serrée ou tirer une flèche sur les cordes de son arc – l’énergie converge – c’est dangereux et excitant.

Puisant dans de profondes ressources internes, Eléonore utilise le corps, le sien ou celui d'autres interprètes, pour enquêter sur la féminité, le désir, la mémoire et l'histoire. Son travail, bien que fermement ancré dans le présent, cherche simultanément quelque chose en dehors d’elle-même. Il existe un sentiment d'anticipation, mais il reste ancré dans la conscience de soi, où l'humour et l'absurdité nous ancrent dans la physicalité de l'expérience humaine.

À travers les jeux du corps, de la mémoire et du jeu, Eléonore nous invite à habiter un espace où la vulnérabilité rencontre la force. Nous retenons notre souffle, restons présents et restons dans le moment de tension, explorant la vérité qui se révèle dans les espaces intermédiaires.

« In Between Breaths » rassemble une puissante collection d’images créées par Eleonore Sok, à la fois en tant qu’interprète et en collaboration avec d’autres artistes de la performance, dont New Cambodgian Artists et Eric Ellul. Ces oeuvres mettent en évidence l'intersection de la performance et de l'art visuel, où le subconscient s'actualise à travers l'incarnation physique.

© Eleonore Sok
© Eleonore Sok

FANG BO HUNG – TAÏWAN

Exposition : “Fashion”

Sra’Art gallery

21 novembre – 21 décembre 2024

Je suis Fang, photographe avec près de 15 ans d'expérience dans le domaine. Je suis diplômé du prestigieux Institut Marangoni de Milan, spécialisé en photographie de mode. Pendant mon séjour en Europe, j'ai travaillé en tant que directeur créatif et photographe pour F-y Fashion Studio, ce qui m'a donné l'opportunité de collaborer avec divers magazines et marques de mode renommés, mettant en valeur ma créativité et mes compétences professionnelles.

Cette exposition, *L'intersection de la culture et de l'extraction créative en photographie*, reflète les thèmes que je contemple depuis de nombreuses années. À mesure que la société se développe, chaque région forme sa propre culture, que ce soit dans la religion, la musique, la cuisine ou l'art : les symboles culturels sont partout. Dans le monde d’aujourd’hui, Internet a rendu la culture sans frontières, les idées se mélangeant et s’entrechoquant à l’échelle mondiale, donnant naissance à des formes culturelles nouvelles et diverses. Ces éléments culturels imprègnent notre vie quotidienne, souvent inaperçus.

Mon objectif avec cette exposition est d'explorer comment nous pouvons identifier les éléments clés de cette fusion culturelle et les transformer en inspiration créative. La photographie, comme le pinceau d’un peintre, est à la fois un outil d’enregistrement et de création. Même si les progrès technologiques ont rendu la photographie accessible à tous, le véritable défi consiste à se démarquer et à utiliser la photographie pour exprimer de manière créative des symboles culturels. À travers cette exposition, mon objectif est de montrer comment des symboles culturels subtils de la vie quotidienne peuvent être transformés de manière créative en utilisant la lumière, la composition et la couleur, les transformant en un langage visuel unique.

Cette exposition n'est pas seulement une vitrine de techniques mais une collision d'idées. J'espère qu'il servira de point de départ à la fois aux spectateurs et aux créateurs, en les encourageant à explorer les possibilités infinies qu'offre la culture à travers la photographie. Plutôt que d'être un point final, cette exposition est un nouveau départ, qui incite les participants à appliquer des éléments culturels à leurs futures créations, produisant des œuvres encore plus profondes et stimulantes.

© Fang Bo Hung
© Fang Bo Hung

KIM HAK – CAMBODGE

Photo Book Launch “My beloved”

Factory Phnom Penh (Théâtre Hall)

10h00 – 11h00, 23 novembre 2024

Le Cambodge est bien plus que les images conventionnelles d’Angkor Wat et du régime khmer rouge véhiculées par beaucoup. « My Beloved » est ma réponse photographique à ces idées reçues. C'est ici que je suis né et que j'ai grandi. C'est la terre qui me donne la vie et elle est riche en art et culture, en gens magnifiques et en nature abondante.

Pendant sept ans à partir de 2003, avant de me consacrer entièrement à la photographie, j'ai voyagé à travers le Cambodge tout en travaillant dans l'industrie du voyage. Cela comprenait deux ans au sein de l'équipe archéologique de l'Autorité nationale Apsara au complexe d'Angkor et également cinq ans dans une agence de voyage à Phnom Penh. Cette connaissance du pays s'est avérée inestimable lorsqu'en 2012, j'ai entrepris des voyages personnels, seul ou avec des amis proches et de la famille, à travers le pays pour photographier la diversité ainsi que les paysages le long du fleuve Mékong, de la capitale Phnom Penh. , autour du grand lac Tonlé Sap, et vers le sud jusqu'à la mer et les provinces côtières. J'ai découvert une beauté universelle et douce créée par la nature, par les activités humaines et par le passage du temps dans les paysages en constante évolution du Cambodge. Depuis le début de mon travail sur ce projet, j'ai décidé de photographier uniquement tôt le matin pour avoir un éclairage doux, tout en considérant l'aube comme symbolique du début d'une nouvelle image du Cambodge. Cet album de voyage subjectif est toujours cadré avec une extrême précision et la couleur, sans effets, met subtilement en valeur la profondeur et la diversité des paysages cambodgiens. La création de cette oeuvre a duré 10 ans et j'ai pu constater que certains lieux ont disparu ou ont été considérablement transformés par les bouleversements et constructions rapides de ces dernières années.

"My Beloved" est un voyage personnel avec la photographie analogique et une lettre d'amour à mon pays natal. Cela montre ma réponse émotionnelle et sentimentale aux lieux que j'ai photographiés. À chaque endroit, j'ai pris mon temps pour m'imprégner de l'atmosphère, respirer l'air, pour avoir une idée plus profonde de la nature et des gens que je photographiais. Comme si j'ouvrais soigneusement une enveloppe et prenais une lettre de l'intérieur, mon intention avec ce travail est de transmettre au monde le doux écoulement du temps et les riches couleurs du Cambodge..

Un voyage photographique dans un pays où la nouvelle génération peut espérer et rêver.

© Kim Hak
© Kim Hak

PHOTOGRAPHIE DE RUE AU CAMBODGE 2023

Lancement

Factory Phnom Penh (Théâtre Hall)

13h00 – 15h00, 24 novembre 2024

Nous sommes ravis d'annoncer le lancement du Cambodge Street Photography Book 2023, une collection d'images vibrantes et pleines d'action capturées à travers les yeux de centaines de photographes de rue talentueux. Cambodge Street Photography a été créée le 1er juin 2017 par M. Mardy Suong (Khmer) en tant que président et compte 7 (sept) membres directeurs : M. Ponnavath Chhun (Khmer) M. Arik S. Mintorogo (Indonésie) M. Sovitya Hang (Khmer), M. Arvin Samson Mamhot (Philippines), M. Sovanna Kem (Khmer), M. Thomas Tham (Malaisie) et M. Bunna Leang (Khmer) ont rejoint l'initiative visant à soutenir et promouvoir la photographie de rue au Cambodge.

Notre vision s'étend au-delà de la photographie puisque nous visons à inspirer la créativité, à améliorer la valeur de la narration et à former une communauté de photographes en herbe à apprendre, partager et se développer. Les contributions de 219 photographes et une sélection de 627 images impressionnantes dans ce livre mettent en valeur les oeuvres d'art de notre communauté et inspirent une profonde appréciation de la beauté et de la complexité de la vie cambodgienne.

Rejoignez-nous pour célébrer cet événement incroyable alors que nous continuons à encourager et à soutenir les photographes de tous âges. En favorisant la croissance de la forme d’art de la photographie puissante, tant au niveau national qu’international.

Nous sommes reconnaissants que vous ayez pris part à ce voyage.

CAMBODIAN CENTRE FOR DOCUMENTARY PHOTOGRAPHY (CCDP)

Démo de photographie argentique

Studio Images – Maison de la Photographie

10h00 – 11h00, 22 novembre 2024

Responsable de la démo : Teng Meng

Présentation : Sokchanlina Lim & Boranin Sao

Le CCDP présentera une courte démonstration montrant les bases du matériel de photographie argentique, du développement noir et blanc, puis présentera le travail, la mission, le lieu et les activités du CCDP.

Discussions sur la photographie : photographie documentaire

Café DUO

18h00 – 19h30, 5 décembre 2024

Présentation : Sokchanlina Lim & Boranin Sao

Le CCDP présentera les travaux d'un photographe dans la tradition documentaire et

discuter des principes, des techniques et des idées qui sous-tendent leur travail. Cette séance est un dialogue ouvert entre le présentateur et le public.

Promenade photo et atelier analogique CCDP

Promenade photo au DUO Coffee

Développement et numérisation au Centre cambodgien de photographie documentaire

8h00 – 17h00, 7 décembre 2024

Leader de la démonstration : Teng Meng, Sokchanlina Lim et Boranin Sao

Le CCDP présentera les bases du développement de films couleur, de la numérisation de films couleur et des principes de correction des couleurs dans les films. COÛT : 20 $ (comprend le café et le petit-déjeuner pour la promenade photo, le rouleau de film, le développement et la numérisation).

Série de projections de films : « You Sound Like My F*ing Mother » et « Ishiuchi Miyako : La photographie entre dans l'histoire »

Café DUO

18h00 – 19h30, 14 décembre 2024

Présentation : Sokchanlina Lim et Boranin Sao

Le CCDP présentera une projection de deux documentaires sur la vie et l'oeuvre de la photographe new-yorkaise Jill Freedman et du photographe japonais Ishiuchi Miyako. Une discussion post-projection suivra.

 

Programme du Festival :

 

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