Phnom Penh & Exposition : Ramya Chuon, « exposer au Cambodge, une véritable quête identitaire »
- Chantha R
- 9 mai
- 3 min de lecture
Découvert par les galeristes locaux à travers Cambodge Mag et Chantha R, l'artiste Ramya Chuon expose une partie de ses œuvres Raffles Hotel Le Royal dans le cadre de l'exposition TranscenDance avec DinArt. L'occasion de revenir sur le parcours de ce Franco-Khmer hors du commun.

Vous en quelques mots…
Je suis arrivé en France à l’âge de quatre ans et le dessin s’est révélé à l’époque être mon meilleur moyen de communication avec les autres enfants, notamment pour surmonter la barrière de la langue. Il est resté à ce jour mon meilleur instrument de langage, de communication et de partage.
Votre source d’inspiration lorsque vous avez commencé ?
En tant qu’enfant, toutes les choses qui m’entouraient.
Avez-vous un ou plusieurs artistes modèles ?
Je n’ai pas vraiment d’artistes préférés, car je suis de nature curieuse et je m’intéresse un à toute forme d’art. Ceci dit plusieurs personnes m’ont inspiré :
En peinture, c’est Yan Pei Ming qui était mon professeur de peinture lorsque j’étais aux Beaux-Arts et qui surtout m’a fait comprendre comment transmettre l’énergie et la puissance à travers la peinture, remarquables dans ses portraits monumentaux !
« Les sculptures de Giuseppe Penone m’ont ouvert un regard nouveau sur le monde en métamorphose perpétuelle, que le temps produit sur la matière et qui outrepasse le temps humain. »
Il montre le temps comme instant et éternité, naissance et mort. J'aime aussi les formes pures du mobilier des designers Philippe Starck et de Ron Arad et les architectures organiques et vivantes de Félix Candela et de Zaha Hadid.

Vos sources d’inspiration actuelles ?
Ma principale source reste mon quotidien et tout ce s’y rapporte, tout comme les instants passés avec ses proches, ses amis, ses collègues, les inconnus, la nature… ma finalité serait de retranscrire inconsciemment l’état des choses, mais aussi de donner une touche d’optimisme à un avenir parfois morose.
Quel est votre regard sur le Cambodge et la société actuelle ?
J’ai commencé à m’intéresser au Cambodge le jour de la prise de conscience de mes origines et je découvre une grande culture, riche d’histoire, d’une grande beauté couronnée d’une grande spiritualité. De mon point de vue extérieur, je qualifierais le Royaume comme un pays en « work in progress ».
« J’y ressens une mise en place avec des influences de notre époque actuelle, et ce dans tous les domaines. »
Après un traumatisme très récent, la nouvelle génération devra certainement faire ses preuves pour s’adapter au monde qui se métamorphose à grande vitesse !

Comment voyez-vous la position actuelle des artistes cambodgiens ?
« C’est à un moment d’introspection artistique… les artistes cambodgiens possèdent une grande histoire et une sensibilité à fleur de peau. Ils expriment au grand jour, à travers l’art, l’envie de montrer au monde leur créativité débridée (sans faire de mauvais jeux de mots). »
L’artiste cambodgien semble composer avec son histoire qu’il redécouvre et propose des œuvres faisant transparaître quelque chose de profond et d’enfoui et qui semble être inscrit dans leur chair avec un profond sentiment de nostalgie, d’une histoire marquante, d’une mémoire…
Avez-vous déjà exposé au Cambodge ?
Je n’ai jamais exposé au Cambodge
Vos projets concernant le Srok khmer ?
Exposer au Cambodge constitue pour moi une véritable quête identitaire, le désir est présent, réélu et fort. Il subsiste cette envie de vouloir retrouver quelque chose de perdu. Exposer au Cambodge est une véritable chance.

Vous êtes connu pour particulièrement apprécier le live. Quelles sensations cela vous procure-t-il ?
Je suis connu dans mon village de Bourgogne pour des live-painting… pour l’instant, cet art est un terrain de jeu, dans lequel je m’épanouis artistiquement et cela me permet d’exprimer mon « instinctivité » en libérant des énergies recyclées, produites par les forces subtiles qui nous entourent.
Vos meilleurs souvenirs en tant qu’artiste live ?
J’ai souvenir de mon premier live-painting, qui a été une véritable épreuve ! peindre devant un public était une mise à nu et cela demandait un peu de courage, mais après quelques prestations, je me suis décomplexé grâce au regard bienveillant des spectateurs.

Votre feedback sur votre présence au Festival de Lyon ?
Il s’agissait de mon premier live sur Lyon et l’expérience tout autant que les rencontres ont été tout simplement formidables. La présence des Apsaras à mon stand demeure un moment très fort ! J’y exposais d’ailleurs deux grands formats que j’avais réalisé pour l’occasion, Hannuman et Apsara.


Pour conclure, quels conseils donneriez-vous aux jeunes talents ?
« Regardez le monde avec sagesse ! »
« Libérez-vous des chaînes avec force ! »
« Travaillez avec la beauté de vos origines ! »
Propos recueillis par Chantha R (Françoise Framboise)
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Des peintures pleine de vie d'energie. C 'est rare et pré cieux. Certainement, un héritier de Yan Pei Ming !
Un artiste bourré de talent et pétri de sa culture, un live painter fascinant. Un grand monsieur. Mr colors, artiste dijonnais