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Communauté : Les bonnes volontés de la semaine française, saison II

  • 2 avr. 2019
  • 5 min de lecture

La première édition de la Semaine Française avait été l’occasion pour Cambodge Mag de s’intéresser aux parcours et aux motivations des membres du comité d’organisation d’un événement qui aura fait date. Attirant de nombreux spectateurs, fédérant une communauté française très présente à Siem Reap tout en créant des passerelles entre les cultures khmère et hexagonale, la Semaine Française a donc logiquement été reconduite pour une seconde édition qui s’est déroulée du 7 au 10 mars dernier. Avec, dans l’équipe, de nouveaux talents mettant leurs compétences au service de cette belle aventure. Trois questions leur ont été posées : quelle est votre activité à Siem Reap, comment s’est traduite votre implication dans la Semaine Française, et quelles sont les raisons de cette implication ?

Ida Monteau, coordinatrice

Je suis arrivée à Siem Reap en 2017, après avoir vécu six mois en Thaïlande et six mois au Laos. Mais, pour une raison que je ne saurais pas forcément expliquer, le Cambodge ne cessait de m’attirer plus que tout autre pays. J’y suis donc venu une première fois, assez longtemps pour me rendre compte à quel point j’appréciais cet endroit. Durant huit mois, j’ai occupé un poste dans le marketing digital au sein du Hard Rock Café, mais j’ai dû ensuite rentrer en France pendant un an afin de finir mes études.

Ida Monteau, coordinatrice

Ida Monteau, coordinatrice


Je suis revenue à Siem Reap dès que j’ai pu, et trouvé une place à Soieries du Mékong. J’ai ainsi pu m’occuper du marketing et de la communication, rencontrant ainsi pas mal de monde, dont des membres du comité d’organisation de la Semaine Française. Ces derniers m’ont proposé de les rejoindre en tant que coordinatrice, et j’ai accepté le challenge. Non sans appréhension : il s’agissait de travailler avec un grand nombre de personnes aux tempéraments forts et aux parcours très variés. Allaient-ils tous m’accepter ? Est-ce que j’arriverais à leur faire partager mes points de vue, et allais-je résister à toute la pression générée par un travail dans l’événementiel ? Tout s’est finalement très bien passé, et j’ai pu m’épanouir dans une activité qui m’a permis de m’éloigner un peu des écrans d’ordinateurs. Ça n’aura pas toujours été facile, mais je pense sincèrement qu’il s’agit de la meilleure expérience professionnelle que j’aie jamais eue ! Après la fin de la Semaine Française, je souhaitais par dessus tout rester au Cambodge : j’en suis maintenant assurée, puisque je viens de trouver un nouvel emploi. L’aventure cambodgienne continue !

Dara Huot, directeur général de Phare Performing Social Enterprise

Je suis né à Siem Reap, mais ai grandi dans la ville de Battambang, où j’ai suivi en 2001 les cours de musique traditionnelle proposés par l’association Phare Ponleu Selpak. Ce n’était qu’un petit stage de vacances lors de mes années lycée, mais cette rencontre avec Phare m’a beaucoup marqué. Une fois mes études terminées, j’ai travaillé durant 12 ans dans le secteur du tourisme, tout en continuant à suivre les réussites de Phare. Au point de décider de rejoindre l’équipe en 2013, attiré par le modèle d’entrepreneuriat social proposé. Il s’agissait alors de monter à Siem Reap le spectacle de cirque désormais bien connu, ce qui ne s’est pas fait sans difficulté. Six ans plus tard, les représentations attirent entre 300 et 700 spectateurs par jour, et nous songeons à nous agrandir.

Dara Huot, directeur général de Phare Performing Social Enterprise

Dara Huot, directeur général de Phare Performing Social Enterprise


L’année dernière, je suis venu assister à la première édition de la Semaine Française. J’ai pu y faire des rencontres et créer des liens avec de nombreuses personnes que j’ai revues par la suite : c’est donc tout naturellement que j’ai proposé de donner un coup de main lorsqu’il a été décidé de reconduire l’événement. Je me suis occupé de la traduction et de la communication en khmer, afin de montrer que cette Semaine ne s’adressait pas seulement aux français, mais aussi aux cambodgiens.

Si je me suis engagé en faveur de cette Semaine Française, c’est parce que je suis persuadé que les deux cultures, française et cambodgienne, ont beaucoup à apprendre l’une de l’autre. Mon statut de Cambodgien francophone m’aide à saisir les divergences, mais aussi les points communs et les passerelles qui relient deux mentalités qui ne sont au fond pas si différentes l’une de l’autre.

Anne-Christine Boffa, responsable production et coordination

Je suis arrivée à Siem Reap en août 2018 avec mon mari, qui a été engagé pour une mission à durée déterminée. De quoi faire une petite pause dans notre activité professionnelle habituelle, puisque nous nous occupons de tourisme événementiel dans la ville du Cap, en Afrique du Sud. C’était pour nous notre première expérience au Cambodge, même si nous étions déjà familiers avec l’Asie du Sud-Est. Nous avons été conquis par le pays, qui nous a néanmoins demandé un petit temps d’adaptation. Tout y est si différent de l’Afrique du Sud ! Mais une fois ce pas franchi, Siem Reap a su dévoiler tout son charme. C’est une ville vibrante et dynamique, où tout y semble possible.

Anne-Christine Boffa, responsable production et coordination

Anne-Christine Boffa, responsable production et coordination


Nous avons rencontré des membres de la communauté française, dont Loïc Dumas, qui m’a alors proposé d’intégrer l’équipe pour cette seconde édition. Je n’avais malheureusement pas pu assister à la première, mais j’ai trouvé le concept de cette Semaine Française très intéressant. Ma tâche a été de m’occuper de la partie technique de l’événement : gérer le village, les stands, coordonner les sponsors, les exposants, les prestataires… Et tout s’est très bien passé ! Le travail du comité d’organisation a été remarquable, d’autant plus qu’aucun de ses membres n’est spécialisé dans l’évènementiel. Tous ont été très professionnels, et ce fut remarquable de voir tous ces talents réunis, venus d’horizons et de métiers pourtant très différents. C’est pour cela que je me suis engagée à leur côté : pour cette énergie et ce dynamisme au service d’une belle aventure humaine.

Céline Troeung, responsable de la prospection et des relations avec les entreprises

Après un master en commerce international spécialisation marketing dans une école de commerce à Paris, je suis arrivée au Cambodge avec mon partenaire. Avec des origines cambodgiennes et chinoises, je me suis sentie vraiment proche du pays et j’ai eu envie d’y rester : cela fera bientôt cinq ans ! Je peux également travailler dans un secteur qui m’a toujours attiré : la restauration. J’ai donc rejoint une chaîne de café internationale pendant deux ans dans le département marketing, et ensuite le groupe Thalias à la direction marketing pour enfin être aujourd’hui directrice générale du Khéma Angkor. Je n’aurais jamais pensé venir habiter à Siem Reap auparavant, mais j’ai eu la chance de participer à la première édition de la Semaine Française en 2018, ce qui m’a permis de découvrir une nouvelle facette de la ville et surtout une communauté française très accueillante et aimable dont les membres du comité. C’est ce qui m’a donné envie de venir vivre ici et de me joindre à l’organisation de l’évènement. En tant que membre de la section locale de la Chambre de commerce française, il était bien évidemment logique de les aider.

Céline Troeung, responsable de la prospection et des relations avec les entreprises

Céline Troeung, responsable de la prospection et des relations avec les entreprises


Mais je suis aussi ravie de promouvoir la culture et le savoir-faire français dans cette ville, avec cette présence d’artisans, de chefs et professionnels de la gastronomie ou encore de lieux d’enseignement, avec notamment l’ouverture de l’Alliance Française. Nous avons également organisé la plupart des services de traiteur dont avait besoin la Semaine Française, ainsi que l’organisation de la soirée STC (Siem Reap Tourism Club pour promouvoir l’évènement) et la soirée festive Ohlala party ! dans le Passage, lieu éphémère entre la BRED et le Khéma. Je me suis occupée de la diffusion du film « Jailbreak » qui a clôturé la Semaine Française et j’ai réussi à y inviter les acteurs. J’aurais bien aimé m’investir davantage mais ce n’était pas évident avec la gestion des opérations du Khéma Angkor, étant donné que nous étions en plein dans la haute-saison et les trois premiers mois du restaurant !

Texte et photographies par Rémi Abad

 
 
 

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