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Cambodge – Chine : Accord de libre-échange, infrastructures et investissements communs

Durant la visite officielle du Premier ministre Hun Sen, en Chine du 20 au 23 janvier, le Royaume du Cambodge et la République populaire de Chine ont conclu huit accords de coopération supplémentaires.

Le Premier ministre cambodgien, Samdech Akka Moha Sena Padei Techo Hun Sèn, et son homologue chinois, Li Keqiang, honorent de leur présence la cérémonie de signature de huit documents de coopération entre le Cambodge et la Chine tenue le 22 janvier à Pékin, en Chine

Le Premier ministre cambodgien et son homologue chinois, Li Keqiang, lors de la cérémonie de signature de huit documents de coopération entre le Cambodge et la Chine, tenue le 22 janvier à Pékin. Photographie AKP


Selon la Télévision nationale du Kampuchéa (TVK), les huit documents ont été signés à Pékin hier lors d’une rencontre entre le Premier ministre cambodgien et son homologue chinois, Li Keqiang.

Documents

Ces documents signés concernent des projets de construction et d’amélioration des infrastructures, d’équipements et de préservation du patrimoine :

  1. Le projet d’autoroute Phnom Penh-Sihanoukville,

  2. la restauration de temples

  3. l’approvisionnement en eau potable

  4. la promotion d’investissements dans le cadre de la Stratégie rectangulaire du Cambodge et de l’initiative « la Ceinture et la Route » de la Chine

Lors de l’entretien, les deux Premiers ministres ont exprimé leur satisfaction devant les progrès actuels dans les relations entre le Cambodge et la Chine et se sont engagés à renforcer davantage les liens dans un esprit d’intérêt mutuel.

Coopération

Li Keqiang a souligné également que la coopération entre les deux pays repose sur un esprit de respect réciproque. ”…La Chine considère S.E. Hun Sen comme un ami de longue date et, malgré les défis et les pressions extérieures, le Cambodge reste un pays propice au développement…”, a-t-il déclaré.

Depuis 1994, la Chine a investi environ 15 milliards de dollars US dans le Royaume, principalement dans quatre secteurs : agriculture et agro-industrie, fabrication, infrastructures, services et tourisme. La Chine a également financé la Zone économique spéciale de Sihanoukville (3 milliards de dollars US). L’empire du milieu investit également en abondance dans la zone côtière de Sihanoukville avec de nombreux casinos et projets d’hôtels.

La Chine reste le premier investisseur étranger dans le secteur de l’énergie au Cambodge, avec plus de 7,5 milliards de dollars investis dans des centrales hydroélectriques et quatre milliards de dollars dans des centrales à charbon.

Engagements

Au cours de la réunion, M. Xi a confirmé que la Chine fournirait une aide de 600 millions de dollars US au Cambodge sous forme de dons au cours des trois prochaines années.

Le dirigeant chinois a confirmé que la Chine augmenterait son importation de riz décortiqué cambodgien, poursuivrait sa coopération dans la rénovation des anciens temples khmers et achèterait davantage de produits cambodgiens, notamment ses produits agricoles.

Sans surprise et comme le veulent les civilités diplomatiques d’usage, Li Keqiang a également accepté l’invitation de son homologue Cambodgien d’effectuer une visite au Cambodge et S.E. a remercié la partie chinoise de son accueil chaleureux, soulignant que sa visite reflétait les relations privilégiées entre les deux pays.

Le chef du gouvernement royal a informé son homologue chinois de sa rencontre avec le président chinois, Xi Jinping, et de différents projets dans le cadre de la Stratégie rectangulaire-Phase IV et de l’initiative « la Ceinture et la Route ». Il a indiqué avoir sollicité l’aide financière de la Banque de Chine pour financer ces projets qui, selon lui, serviront les intérêts deux pays.

Le Premier ministre Hun Sen a profité de cette occasion pour exprimer sa gratitude à la Chine pour son soutien au développement du Cambodge. Il a déclaré que le Cambodge souhaitait parvenir à un accord de libre-échange avec la Chine.  Le chef du gouvernement royal a déclaré que, en raison des liens économiques entre les deux pays qui se resserrent chaque année, un accord de libre-échange s’avère une prochaine étape logique.

Contexte

Les échanges commerciaux entre le Cambodge et la Chine ont atteint 5,6 milliards de dollars en 2018, une augmentation de 12% par rapport à l’année précédente. Toutefois, la part de la Chine concernant les exportations du Royaume reste faible comparée à celles de l’Union Européenne et des États-Unis. Ces deux derniers représentent un peu plus de 70% des exportations cambodgiennes.

Cela n’a pas été avancé de vive voix, mais la visite du Premier ministre s’inscrit dans un contexte de négociation difficile avec les deux grands partenaires commerciaux occidentaux. L’Union Européenne vient d’imposer des taxes sur le riz cambodgien à l’export, le processus de retrait du régime préférentiel TSA est annoncé, et les USA menacent également d’imposer des sanctions. Les déclarations précédant la visite du Premier ministre en Chine, une visite avec quelques petites allusions du style  ”…esprit de coopération sans pression extérieure…”, ne laissent planer aucun doute sur le rapprochement voulu par le leader cambodgien à défaut, éventuellement, de pouvoir maintenir et consolider les relations commerciales avec les deux grands blocs occidentaux.

“…Nous voulons parvenir à un partenariat stratégique global fort et durable…Nous avons signé un accord de partenariat stratégique global en 2010 avec la Chine et un accord de libre-échange visant à stimuler le commerce et les investissements semble désormais naturel…”, a souligné S.E. Hun Sen.

Avec Chim Nary et C. Nika – AKP Phnom Penh,  janvier 2019

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