Le secrétaire d’État au ministère de l’Environnement, S.E. Sam Inn, a récemment fait part de son optimisme à propos du potentiel économique des orchidées.
« Autrefois, ces plantes florales figuraient parmi les espèces les plus importantes de la famille royale et, aujourd’hui, elles sont très répandues dans les jardins, les aménagements et les décorations », indique S.E. Sam Inn.
D’après une étude du ministère de l’Environnement, environ 40 % des espèces d’orchidées se trouvent dans les Cardamomes, 35 % dans les zones côtières, 13 % dans les zones forestières et 10 % au confluent du Mékong.
En raison du marché potentiel que représente cette plante, le Cambodge a créé le centre de recherche et de conservation Sok An Phnom Kulen sur 2 000 hectares dans la province de Siem Reap. Il s'agit non seulement de développer la culture d’orchidées, mais aussi de les conserver et les étudier.
Situé dans le parc national Jayavarman-Norodom du Phnom Kulen, l’actuel centre de recherche et de conservation des orchidées est le seul dispositif de recherche sur les orchidées du pays.
Créé fin 2019 grâce à un partenariat entre le secrétariat général du Conseil national pour le développement durable (CNDD), le département de l’environnement de la province de Siem Reap et le propriétaire de la serre Bloom Garden, le centre vise à promouvoir la conservation des orchidées et à servir de plaque tournante pour la recherche, l’éducation et l’écotourisme dans le domaine de la biodiversité.
Les orchidées de Kesor Kol sont fortement menacées par le trafic, notamment vers les pays voisins comme la Thaïlande et le Vietnam. Le centre joue un rôle crucial dans la lutte contre ces menaces en déployant des efforts de conservation et en sensibilisant la population à l’importance de la protection des espèces d’orchidées. Il dispose de plusieurs installations pour soutenir ses efforts de recherche et de conservation. Il s’agit notamment de serres pour la culture et l’étude des orchidées, de laboratoires pour la recherche scientifique et d’installations éducatives pour les visiteurs et les étudiants.
Le centre est également une destination touristique et le ministère prévoit de créer des laboratoires sur le site afin de fournir des services aux chercheurs nationaux et internationaux. Le centre a déjà coopéré avec des experts étrangers, en particulier ceux du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, pour organiser des formations sur les techniques de collecte de spécimens d’orchidées.
La première installation de recherche, considérée comme la pierre angulaire des activités du centre, revêt une importance particulière. Des plans sont en cours pour construire une bibliothèque dans cette installation, offrant un espace pour les expositions qui offrent aux visiteurs un aperçu des travaux de recherche. En outre, la création d’une banque de semences est envisagée.
La transformation du parc en une destination d’écotourisme a été officiellement approuvée en novembre dernier lorsque le Premier ministre Hun Manet a désigné le parc du Phnom Kulen comme une destination de choix.
Comments