Collaborant avec l’hôpital Kantha Bopha et des bénévoles, l’artiste Chifumi a créé une fresque de 10 mètres de haut sur l’une des façades de l’hôpital de Phnom Penh. Visible depuis la rue et inspirée de la gestuelle Apsara, cette œuvre monumentale reprend aussi certains dessins du fondateur de l’hôpital : le regretté docteur Beat Richner.
« Au Cambodge, l’art est un moyen de célébrer la culture riche et diverse du pays. L’art urbain, en particulier, est devenu une forme d’expression populaire pour les artistes souhaitant transmettre des messages et créer des œuvres accessibles au grand public », confie l’artiste qui souhaite encourager la créativité, susciter l’intérêt pour l’art urbain et souligner aussi sa capacité à connecter les gens à leur culture et à leur communauté ».
« Cette œuvre colossale est un témoignage supplémentaire de la manière dont l’art peut avoir un impact durable sur la communauté. Elle contribue selon moi à célébrer la richesse culturelle du pays et montre comment l’art peut inspirer et rassembler les gens », déclare l’artiste.
À propos
Originaire de l’est de la France, Chifumi vit aujourd'hui à Phnom Penh. De Paris à Katmandou ou Copenhague, ses grandes œuvres murales utilisent en permanence des éléments contextuels et locaux qu’il combine, créant ainsi une approche « sensible » de l’art social.
Depuis 2015, il est également le fondateur et le curateur de Cambodia Urban Art, un festival à Phnom Penh qui a pour but le développement de l’expression urbaine au Cambodge.
« Mon art témoigne de la façon dont l’art peut transcender les frontières culturelles et linguistiques et unir les gens autour d’un intérêt commun. Il rappelle également que l’art peut avoir un impact positif sur la communauté », affirme l’artiste apparemment ravi d’avoir contribué à faire vivre cette façade de l’un des établissements hospitaliers emblématiques du Royaume.
Illustrations J. Périgois
Kommentare