1975 – 2025 : l’Ambassade de France commémore les 50 ans de la chute de Phnom Penh
- La Rédaction
- 28 avr.
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Dernière mise à jour : 7 mai
Il y a cinquante ans, le 17 avril 1975, les Khmers rouges entraient dans Phnom Penh, après plusieurs années d’une guerre civile dévastatrice. Ce jour-là, le Cambodge basculait dans l’une de ses périodes les plus sombres de son histoire.

Dans le contexte de chaos qui a suivi la chute de Phnom Penh, des centaines de personnes se réfugièrent à l’Ambassade de France, espérant y trouver protection. Sont ainsi accueillis plus de 500 ressortissants français et une centaine de ressortissants de vingt autres nationalités (Allemagne, Allemagne de l’Est, Belgique, Canada, Espagne, Etats-Unis, Inde, Italie, Indonésie, Japon, Laos, Liban, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Thaïlande, Vietnam). On estime qu’environ 600 Cambodgiens se réfugient également dans l’Ambassade. Pendant plus de deux semaines, l’enceinte diplomatique devint le théâtre d’un huis clos à l’issue tragique qui verra le départ des Cambodgiens, puis l’évacuation des ressortissants étrangers vers le Thaïlande en deux convois, le 30 avril et le 6 mai 1975.
Afin de rendre hommage aux victimes et de conserver la mémoire de ces événements, l’Ambassade de France organise un cycle de commémoration du 6 mai au 22 août 2025. A travers une exposition, un temps de mémoire et une programmation de films, ce cycle vise à encourager la transmission de la mémoire à la nouvelle génération et à renouveler l’attachement de la France à une relation avec le Cambodge fondée sur la reconnaissance du passé, le dialogue et la confiance.
A partir du 6 mai à 18h30, l’exposition « Face aux Khmers rouges – L’Ambassade de France prise dans la chute de Phnom Penh (17 avril – 8 mai 1975) » se tiendra à l’Institut français. Sur entrée libre, cette exposition sera présentée jusqu’au 22 août. Réalisée par l’Ambassade de France et l’Institut français du Cambodge et dirigée par deux chercheurs français, l’exposition revient sur les événements tragiques de cette période, avec des témoignages, des documents inédits dont des archives du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, des images et vidéos.
Le mercredi 7 mai à 18h30, un moment d’échanges avec le public sera organisé à l’Institut français autour de l’anthropologue et écrivain François Bizot et du photojournaliste Roland Neveu, tous deux témoins de la chute de Phnom Penh. Sur entrée libre, cette séquence se tiendra en français et sera traduite en khmer.
Le 8 mai, en présence de rescapés, de témoins, de représentants de la société civile, de représentants des autorités cambodgiennes et de la communauté diplomatique, l’Ambassade de France organisera un temps de mémoire pour rendre hommage et à ceux qui avaient trouvé refuge au sein de son enceinte et à toutes les victimes.
Enfin, l’Institut français du Cambodge proposera à partir du 10 mai une programmation d’une douzaine de films et de documentaires consacrés à l’histoire du Cambodge sous les Khmers rouges en partenariat avec le Centre Bophana. Signées par des réalisateurs cambodgiens et étrangers tels que Rithy Panh, Davy Chou, Denis Do, Angelina Jolie, Arthur Dong, ou encore Bora Chhay, ces œuvres explorent les mémoires individuelles et collectives, la violence du régime, mais abordent aussi les enjeux de la transmission et de la résilience. Le programme complet est disponible sur le site de l’Institut français du Cambodge : institutfrancais-cambodge.com.
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